Ressources pédagogiques de la filière semences
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Revue de presse

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Cannabis bien-être - La filière française peine à bien naître

Source : lafranceagricole.fr du 30 septembre 2020 par Raphaëlle Borget

Reçus par la mission parlementaire sur les usages du cannabis en France, des acteurs de la filière chanvre bien-être (différent du thérapeutique et du récréatif) ont exposé les freins rencontrés à la création d’une filière française : le cannabidiol ou CBD, sans effet psychotrope, qui l’intéresse se trouve dans la fleur interdite à la cueillette car abritant également le THC à effet psychotrope. Une modification de la réglementation permettrait de développer un marché estimé à 22 milliards d’euros en Europe d’ici 5 ans. Ce serait l’occasion d’instaurer une traçabilité. Un autre souci est soulevé par les défenseurs de cette filière : la limitation européenne du THC à 0,2% qui, de fait, limite la teneur en CBD à 5-6% rendant difficile la rentabilité de l’extraction. Il reste également en suspens le taux de THC toléré dans le chanvre bien-être qui guidera le choix d’une méthode d’extraction et donc jouera sur sa rentabilité. Un autre point sera de former les agriculteurs à cette culture de diversification.


La filière féverole à la loupe - Une culture en mutation

Source : Perspectives Agricoles d’octobre 2020 N481 P12-15 par Maëlle Simmen

En 2019, Terres Univia a mené une enquête sur la filière féverole. Il apparaît que cette légumineuse porteuse d’atouts agronomiques voit ses surfaces de culture diminuer. Sa recherche variétale permet l’inscription de nouveautés proposant des gains de rendement et de faibles teneurs en facteurs antinutritionnels, mais les semences certifiées plafonneraient à un taux d’utilisation de 35%. Avec la raréfaction des solutions de lutte chimique, la bruche pose de plus en plus de problème. L’espèce est appréciée en agriculture biologique. La rentabilité économique (rendement, qualité et aides) s’avère peu attirante. La collecte pas toujours très bien organisée permet de rassembler 50% des tonnages produits. L’alimentation animale absorbe 65% de la production française, 5% sont utilisés en alimentation humaine et 30% partent à l’export.


Des fourrages pour affronter le climat qui s'emballe

Source : La France Agricole du 2 octobre 2020 N3871 P68-73

Pour optimiser la production de fourrage dans des conditions climatiques de plus en plus difficiles, des agriculteurs s’adaptent. Ainsi, des agriculteurs de la Haute-Loire parient sur des prairies à flore variée adaptées à leurs sols et à leur type d’exploitation (fauche et/ou pâturage) pour une production allongée dans le temps et au profil alimentaire équilibré. Un éleveur de la Creuse cherche un complément au maïs ensilage, espèce confortée pour ses résultats dans sa région ; il devrait implanter du teff-grass après la moisson des céréales et continuer le maïs semé tôt mais peut-être avec des variétés plus tardives. Dans le Massif Central, des agriculteurs reviennent aux pratiques d’antan avec la mise à disposition de branches de frêne pour les bovins au pâturage.


Pois d'hiver : un progrès génétique notable

Source : La France Agricole du 2 octobre 2020 N3871 P40 par Céline Fricotté

La sélection française en pois d’hiver s’est activée il y a une trentaine d’années sur l’allongement du cycle et le rendement. Les variétés récentes offrent des rendements plus élevés et plus stables, grâce à une meilleure tenue de tige et une meilleure résistance aux conditions hivernales (sols lourds ou températures basses). Pour le grain récolté, les teneurs moyennes en protéines sont plus élevées tout comme le PMG moyen.


Récolter des semences pour restaurer une flore prairiale naturelle dans les territoires herbagers de moyenne montagne

Source : Fourrages de 2020 N243 P1-10 par M. Boillot, J. Tommasino, J.L. Campagne, A. Chazal, M. Pouvreau et P. Carrère

La préservation et la mise en valeur du patrimoine floristique des prairies constituent une priorité dans les zones herbagères de moyenne montagne afin de conserver la spécificité et les propriétés de ces systèmes d’élevage et des milieux qu’ils entretiennent. Pour conserver cette biodiversité, il est quelquefois nécessaire d’intervenir par des pratiques de réensemencement. La question de l’origine, de la nature et de la qualité des semences utilisées se pose alors très fortement. Cet article présente les résultats d’une expérimentation collaborative sur un territoire du Massif central afin d’évaluer les performances de trois méthodes de récolte de semences sur des prairies appartenant à un groupe de six éleveurs partenaires. La comparaison des performances technico-économiques des méthodes de récolte montre que la récolte de semences par moissonneuse batteuse présente un avantage pratique pour l’éleveur et la brosseuse le rend plus autonome et reste la méthode la moins coûteuse. Alors que la méthode du foin vert (offre une certaine indépendance vis-à-vis des conditions météorologique) hypothèque l’utilisation de ce fourrage pour les animaux, ce qui oblige à un achat de complément de ressource et augmente le coût de récolte.
Résumé proposé par la revue


Implantation du blé tendre - Des modalités à ajuster avec précision

Source : Perspectives Agricoles d’octobre 2020 N481 P16-20 par Benoît Moureaux

Pour l’implantation du blé, la préparation du sol vise à favoriser une bonne levée mais aussi à minimiser les risques liés aux adventices et aux pathogènes. Elle dépend de la rotation (labour, travail superficiel ou semis direct). Lors du semis, la profondeur est à ajuster en fonction du sol et du matériel et la densité est à calculer en fonction du peuplement visé et du taux de germination. De sa date, dépendra le niveau de risque adventices et bioagresseurs, sachant que les conditions pédoclimatiques régionales dictent des plages avec une période optimale.


Jean-Louis Bouthors - Betteraves fourragères et sucrières sont complémentaires

Source : Le Betteravier Français du 22 septembre 2020 N1115 P12 par Frédéric Hénin

Un polyculteur-éleveur de la Somme produit 8 ha de betteraves sucrières. Depuis quelques années, pour renforcer l’autonomie protéique de son élevage laitier, il cultive de la luzerne et des betteraves fourragères (1,2 ha cette année). Ainsi, il achète moins d’aliments concentrés et gagne en qualité de lait l’hiver grâce à des variétés récentes riches en matière sèche. Il rencontre une seule difficulté lors du stockage, les racines redoutant le froid en extérieur et nécessitant d’être ventilées en intérieur. La conduite culturale des betteraves fourragères lui apparaît plus délicate que celle des betteraves sucrières, notamment lors du désherbage.


Je diversifie l'assolement et les revenus avec du chanvre

Source : La France Agricole du 18 septembre 2020 N3869 P34 par Florence Mélix

Désireux de faire évoluer son assolement et d’être moins dépendant des cours mondiaux, un agriculteur de Seine-et-Marne s’est lancé en 2008 dans la culture du chanvre après avoir créé avec 7 voisins un outil de transformation et de commercialisation, Planète Chanvre. Le choix s’est porté vers cette culture peu exigeante pour laquelle on peut valoriser la graine et la paille. La contractualisation assure des prix minimum. La recherche en cours de nouveaux débouchés devrait permettre de proposer des prix plus élevés à la centaine d’agriculteurs impliqués.


Gazon naturel, un brin de nouveauté ?

Source : Profession Paysagiste de septembre octobre 2020 N111 P34-36

Le besoin de verdure après le confinement amène les Français à repenser leur jardin. Le gazon n’est pas oublié mais les exigences ont évolué : ce doit être une surface multifonctionnelle, avec un entretien limité, des qualités écologiques et esthétiques. Des solutions en perpétuel renouvellement leur sont proposées par les semenciers avec des mélanges de semences adaptés aux utilisations, ou par les fournisseurs de gazon de plaquage. L’article leur donne la parole sur les nouveautés de leur gamme.


Comment la filière betterave espère à terme se passer des néonicotinoïdes

Source : Les Echos du 15 septembre 2020 P24 par Guillaume Roussange

Pour les semis 2021, les planteurs de betterave sucrière devraient pouvoir à nouveau utiliser des semences traitées avec des néonicotinoïdes. Ils retrouveront une solution de lutte contre les pucerons qui ont transmis le virus de la jaunisse causant de gros dégâts cette année. Cette solution temporaire revient sur l’interdiction de 2018 qui a laissé sans réelle solution de substitution, les produits de remplacement étant annoncés pour dans 3 ou 5 ans. Les planteurs attendent surtout le développement des variétés résistantes à la jaunisse comme solution, se souvenant qu’il y a quelques années la génétique leur a permis de continuer la culture des betteraves sucrières malgré la rhizomanie.


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