Principes et objectifs de la sélection des plantes
LES PRINCIPES DE L’AMÉLIORATION DES PLANTES
L’amélioration des plantes a pour but de créer de nouvelles variétés à partir de la diversité existante. Elle consiste à croiser deux plantes choisies pour leurs caractères intéressants et complémentaires afin de les réunir dans une seule plante.
Par le choix des meilleures plantes dans la descendance, les sélectionneurs aboutissent après un long travail d’épurations successives à la création d’une nouvelle variété.
LES OBJECTIFS DE LA SÉLECTION
Les objectifs de la sélection sont nombreux. Généralement, le premier critère évoqué est la productivité. Celle-ci dépend de nombreux facteurs. Elle peut être le résultat de la réduction des facteurs limitants du rendement, mais le potentiel de productivité peut également être accru par une amélioration de la physiologie des plantes : augmentation de l’activité photosynthétique, meilleure croissance, amélioration de la migration, de la répartition des assimilats et/ou de la mobilisation des réserves de la plante (grains, racines…).
Les espèces végétales sont également plus ou moins plastiques. Certaines plantes comme le blé nécessitent une adaptation variétale importante aux conditions de sol et de climat. Pour les agriculteurs, l’un des facteurs les plus importants est la résistance aux maladies et aux parasites. Ceci intervient non seulement dans le rendement, mais aussi dans le revenu de l’agriculteur. En effet, il peut exister d’autres solutions comme l’utilisation de produits de traitement qui, le cas échéant, peuvent augmenter les charges opérationnelles sur la culture.
La sélection prend depuis longtemps en compte le besoin qualitatif et les contraintes industrielles des transformateurs. La qualité intrinsèque de la récolte, son état sanitaire, l’homogénéité des lots, l’aptitude des lots à la conservation, les qualités technologiques pour la transformation et les utilisations (boulangerie, biscuiterie, trituration…) sont des facteurs de sélection importants, diversifiés et codifiés dans des cahiers des charges.
Les attentes vis-à-vis de l’agriculture augmentent et se diversifient : meilleur respect de l’environnement, lutte contre le changement climatique, qualité nutritionnelle améliorée, production de molécules… La recherche prend déjà en compte ces nouveaux critères afin de permettre par exemple la production d’énergie via la biomasse, de substances à usage non alimentaire comme des huiles particulières pour l’industrie, voire de vaccins ou de médicaments.