Les atouts de la culture du maïs
UNE RESSOURCE ALIMENTAIRE POUR L'ÉLEVAGE
Les performances d’un élevage sont basées sur le potentiel génétique du troupeau mais aussi sur la qualité de son alimentation. Le maïs fourrage stocké sous forme d’ensilage constitue une ressource alimentaire disponible tout au long de l’année. Le choix d’une variété de maïs adaptée aux conditions de l’exploitation permet de valoriser le potentiel de production de la culture. Les travaux de sélection menés sur les variétés de maïs ont permis d’obtenir des rendements élevés en matière sèche. À cela s’ajoute une meilleure résistance aux aléas climatiques.
Les sélectionneurs ont recherché une plus grande rusticité pour que le maïs puisse produire dans des conditions limitantes (froid, verse, stress hydrique) et sur des sols moins productifs. Ces variétés, plus tolérantes, semées précocement, limitent l’exposition de la culture de maïs aux périodes de sécheresse durant la floraison. Cette avancée du cycle végétatif du maïs améliore également le taux d’humidité à la récolte.
En période de forte sécheresse, la production des prairies est très réduite. Le maïs apporte donc une sécurité supplémentaire pour l’alimentation des troupeaux.
De plus, le maïs est une plante multifonctionnelle. Si la production de fourrage est abondante, les éleveurs peuvent récolter en grain une partie de leur surface. A l’inverse, en période de sécheresse, des cultures en maïs grain peuvent être ensilées pour constituer une réserve alimentaire pour les troupeaux en période hivernale.
Le maïs fourrage présente une bonne valeur alimentaire et constitue un bon apport énergétique pour les animaux. La teneur en amidon élevée du grain offre également une alimentation énergétique intéressante pour l’engraissement des porcins et volailles. Cependant, la teneur en protéines du maïs est faible, c’est pourquoi il doit être accompagné d’un complément azoté comme le soja ou le colza, pour fournir une ration équilibrée.
DES AVANTAGES ENVIRONNEMENTAUX
La culture du maïs présente plusieurs atouts environnementaux liés à sa biologie et à l’itinéraire technique de culture. Ses besoins en intrants (engrais, produits phytosanitaires) sont peu élevés. Le maïs est l’une des grandes cultures qui reçoit le moins de produits phytosanitaires à l’hectare : il utilise peu d’insecticides et de fongicides, l’essentiel des traitements concerne le désherbage.
Sur ce dernier point, le maïs se prête bien au désherbage mécanique en raison de l’écartement entre les lignes de semis, permettant d’utiliser les techniques de binage. De plus, son développement végétatif rapide est capable de recouvrir le sol dès le 2e mois de végétation.
Par ailleurs, l’amélioration des plantes a permis de sélectionner des variétés de maïs plus résistantes à certaines maladies, donc nécessitant moins de traitements phytosanitaires. Cela est bénéfique pour l’environnement de la parcelle, la micro faune présente dans le sol et dans la végétation et la qualité des eaux souterraines.
En tant que culture d’été, le maïs offre aussi à la faune sauvage une végétation dense qui sert de ressource alimentaire et d’abri lorsque les températures deviennent élevées. Une parcelle de maïs en végétation renferme un nombre considérable d’insectes, dont beaucoup sont des auxiliaires de culture comme les chrysopes, coccinelles ou punaises Orius. C’est aussi un abri et une ressource alimentaire – grâce aux grains de maïs restés au sol en hiver – pour les oiseaux migrateurs : grues, palombes…
UNE SOURCE DE DÉBOUCHÉS POUR L'AGRICULTEUR
Pour l’agriculteur, la volatilité du prix des matières premières agricoles ne lui permet pas d’avoir un revenu fixe assuré. En choisissant de varier les débouchés du maïs, l’agriculteur élargit les possibilités de valorisation de sa culture.
Certaines cultures spécialisées de maïs sont contractualisées entre l’agriculteur et une entreprise : par exemple, la production de semences de maïs ou de maïs doux. L’agriculteur dispose d’une base de revenu prévue dans le contrat, connue à l’avance, qui facilite ses investissements et permet de gérer au mieux sa comptabilité.
La production de biogaz, qui peut intégrer une part de maïs, assure également à l’agriculteur un revenu complémentaire qui limite les risques liés aux fluctuations des marchés agricoles.